Dancing in Jaffa
- « Dancing in Jaffa »
- États-Unis, Israel - 2013 - 1h29
- Avec Pierre Dulaine, Yvonne Marceau, Noor Gabai, Alaa Bubali, Lois Dana, Rachel Gueta
Après avoir vécu à l’étranger de nombreuses années, Pierre Dulaine, danseur professionnel maintes fois récompensé, retourne à Jaffa, en Israël, où il est né en 1944. Nostalgique des rues de son enfance, mais conscient de la tension qui règne entre les différentes communautés vivant à Jaffa, Pierre veut réaliser le rêve de toute une vie : faire danser ensemble les enfants palestiniens et israéliens, mettant ainsi à l’épreuve les croyances des familles et des enfants.
Récompenses
- Festival du Film Américain de Deauville 2013
- Festival de Tribeca 2013
Note d’intention de la réalisatrice
Plusieurs aspects du film sont importants à mes yeux. Ce film traite du pouvoir de l’art sur une communauté, dont les racines plongent dans la ségrégation et le ressentiment. Il s’agit également de montrer des palestiniens vivant en Israël, ce qu’on voit assez rarement. Je voulais attirer l’attention sur ces gens, leurs histoires, leurs luttes, et malheureusement, le fossé qui continue à grandir, à cause du statu quo politique.
La ville de Jaffa est elle-même un des personnages principaux du film : cette juxtaposition d’édifices anciens et modernes présuppose cette complexité culturelle et sociale. Riches et pauvres, jeunes et moins jeunes, Juifs, Musulmans et chrétiens se côtoient tous les jours dans ses rues.
Qui est Pierre Dulaine ?
Né à Jaffa en 1944, d’une mère palestinienne et d’un père irlandais, Pierre Dulaine quitte le pays avec sa famille en 1948 lors de la création de l’Etat d’Israël pour rejoindre dans un premier temps l’Angleterre puis la ville d’Amman, en Jordanie.
En 1956, suite à la crise du canal de Suez et aux tensions dans la région, Pierre et sa famille s’envolent à nouveau pour l’Angleterre, pour s’y installer durablement.
C’est à Birmingham, à l’âge de 14 ans, que Pierre commence à danser, dans un premier temps à l’école de danse Jean Johnson, puis dans celle de Bill Bocker. Quand il fête ses 22 ans, il a déjà remporté le Duel des Géants au Royal Albert Hall à Londres. Il se produit alors en Allemagne, et dans l’Est de l’Afrique. En 1972, il se rend à New York et s’y installe définitivement.
Avec sa partenaire Yvonne Marceau, ils remportent le prix de danse en couple, au British Dance Festival en 1977, 1978, 1979 et 1982.
En 1984, Pierre et Yvonne fondent la American Ballroom Theater Company, et continuent à se produire sur scène aux Etats Unis et à travers le monde entier. Ils sont une nouvelle fois récompensés pour leurs talents en recevant le prix Fred Astaire pour la meilleure danse à Broadway. Outre sa propre compagnie, Pierre enseigne à l’école américaine de Ballet de George Balanchine, l’Alvin Ailey American Dance Theatre, le American Ballet Theatre et la Juilliard School. Il fonde en 1994 Dancing Classrooms dans les écoles publiques de New York : ce programme volontaire de danse en couple ne rassemble au départ que 30 enfants, aujourd’hui c’est plus de 350.000 enfants qui ont participé à cette opération.
Alors qu’il n’est pas revenu à Jaffa depuis son enfance, Pierre y retourne en 2011 pour réaliser son rêve : enseigner la danse aux enfants israéliens et palestiniens.
Son but est de rapprocher les deux communautés, leur enseigner le respect à travers la danse, en engageant les enfants dans une interaction constructive. C’est là selon lui, que réside toute la beauté de la danse en couple : forcer deux personnes à se déplacer en ne faisant qu’un.
Pierre croit qu’en modifiant les présupposés des enfants, on peut changer le futur. Il se lance donc dans une campagne de 10 semaines pour faire mentir des années de croyance. Pierre réussit à convaincre cinq écoles et 150 enfants de participer. Deux de ces écoles sont juives, deux arabes et une école est mixte.
Après ces dix semaines, 84 enfants seront sélectionnés pour participer à la compétition finale. Le film se focalise particulièrement sur trois enfants, une enseignante et Pierre Dulaine. Tous viennent d’origines différentes.
Sortie en salle
- 2 avril 2014